France-« Gilets jaunes » : un samedi à hauts risques

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L’alerte maximale est décrétée en France à la veille d’un nouveau samedi de manifestations des « gilets jaunes », une crise qui déchire le pays, sur laquelle le président Emmanuel Macron ne s’exprimera qu’en début de semaine prochaine.Alors que la tension et l’angoisse sont palpables au sommet de l’État, le président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand a annoncé vendredi que « le président, lucide sur le contexte et la situation », avait décidé d’attendre avant de prendre la parole comme le réclament une partie de l’opposition et des manifestants.Trois semaines après la première grande mobilisation contre la hausse de la taxe sur les carburants, le gouvernement craint une nouvelle flambée de violences pour « l’acte IV » du mouvement des « gilets jaunes ».Un dispositif « exceptionnel » de 89.000 membres des forces de l’ordre, dont 8.000 à Paris, sera déployé sur tout le territoire pour tenter d’éviter les mêmes scènes d’émeutes que samedi dernier.À Paris, pour la première fois depuis des décennies, l’Etat engagera même des « VBRG », ces véhicules blindés à roue de la gendarmerie, pour maintenir l’ordre face notamment à des groupuscules d’extrême gauche et d’extrême droite déterminés à en découdre.
Abdulmonam EASSA (AFP) La journée verra l’engagement de 106 escadrons sur 109 de gendarmerie mobiles sur la totalité du territoire national. « Il n’y a aucun précédent de cette ampleur », a souligné le directeur général de la gendarmerie nationale, Richard Lizurey. Le GIGN et ses antennes régionales ont été mis en alerte renforcée.Des réquisitions ont été prises pour permettre de contrôler l’identité des personnes » en amont des manifestations, notamment dans les gares, a ajouté le procureur de Paris Rémy Heitz.Une interdiction de manifester a été décrétée dans plusieurs points sensibles du Pas-de-Calais. En outre, face au risque d’une nouvelle explosion de violences, l’exécutif a multiplié les appels au calme et à la responsabilité, relayé désormais par la plupart des partis d’opposition et les syndicats. »Les gilets jaunes sincères ne peuvent pas servir de boucliers humains » par des « éléments politisés et radicalisés » qui cherchent à « renverser le pouvoir », affirme le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux.En attendant, Paris et d’autres grandes villes se préparent à vivre un nouveau samedi noir. La tour Eiffel et le Louvre resteront fermés, tout comme les commerces sur les Champs-Élysées, point de crispation principal. Six matches de la Ligue 1 de football ont d’ores et déjà été reportés.

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