Lutte contre la drogue: L’Onu opte pour la flexibilité

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Les Etats membres des Nations unies, réunis mardi lors d’une session spéciale de l’Assemblée générale, ont adopté un cadre de politiques centrées sur le citoyen pour une lutte efficace et flexible contre la drogue.
Le document, rédigé en mars par la Commission de l’Onu des stupéfiants (CND), souligne que pour faire face au problème de la drogue, il convient de mettre l’accent sur les personnes, les familles, les communautés et la société.
Cette approche, avance ce document de 27 pages de la CND, plus haut organe législatif de l’Onu sur le sujet de la drogue, permettra de promouvoir et de protéger la santé et le bien-être de l’humanité.
« Mettre l’accent sur les gens signifie des approches équilibrées basées sur les droits humains, et qui promeuvent la sécurité et la sûreté de nos société », a souligné le Directeur exécutif de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUCD), le Russe Yury Fedotov.
En mettant l’accent sur les gens, on reconnaît que les politiques de lutte contre la drogue doivent d’abord protéger les potentialités des jeunes et promouvoir leur santé et leur développement, a-t-il estimé.
Pour sa part, le vice-secrétaire général de l’Onu, Jan Eliasson a souligné que la communauté internationale est appelée à se focaliser sur les nouveaux défis et les nouvelles menaces, dont notamment l’émergence de nouvelles substances psychoactives.
« Les Etats membres, l’ONUDC et l’ensemble du système onusien devraient répondre à temps et d’une manière efficace et flexible à ces dangers », a-t-il dit, appelant à prendre des décisions basées sur la recherche, les données et les preuves scientifiques.
La directrice de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Margaret Chan, a recommandé l’adoption d’une approche de santé publique, au lieu de se concentrer uniquement sur l’application de la justice criminelle.
« On peut aider les gens dépendants à la drogue à reprendre une vie productive et à se réinsérer dans la société », a-t-elle dit.
Selon l’OMS, près de 27 millions de personnes dans le monde sont dépendantes de la drogue et plus de 400.000 en meurent chaque année. La consommation de drogue par injection contribue à 30 pc des nouvelles infections par le virus du Sida en dehors de l’Afrique et propage les hépatites B et C.
Cette session spéciale est la treizième de l’histoire de l’Assemblée générale de l’Onu et la première depuis 1998.

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