Casablanca, fleuron de l’Art déco, by rfi.fr
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nous vous proposons dans ce reportage une belle présentation de la ville de Casablanca, publiée par RFI.fr.
Destination souvent oubliée, la ville blanche mérite un détour. Son riche patrimoine Art déco forme un ensemble urbain homogène et de grande valeur. C’est dans ce décor que la vie trépidante de la plus grande ville du Maroc se montre sans fard, avec ses contrastes. Les bâtiments racontent aussi l’histoire singulière de cette ville, capitale du protectorat français dans la première moitié du XXème siècle. A conseiller aux voyageurs curieux, amoureux des séjours en ville.
Casablanca vit au présent. La capitale économique, culturelle et médiatique du Maroc fait défiler les journées à un rythme trépidant. Tout va vite. La circulation anarchique donne le ton. Les criants contrastes sociaux s’affichent en pleine rue. Officiellement, Casa aurait un peu plus de quatre millions d’habitants. Officieusement, presque dix millions. Mais la mégapole reste une ville du Sud où la rencontre et l’hospitalité sont des valeurs toujours cultivées. Il y a aussi l’énergie vibrante et mordante des grandes villes qui regardent plus l’avenir que le passé.
Et pourtant, c’est bien pour ce passé singulier qu’il faut aussi venir découvrir à Casablanca. Si la ville naît au Moyen-âge, son histoire est faite de ruptures et de longues périodes de déclin.
Le port s’impose d’abord au XVIIIème siècle comme une escale importante entre l’Europe et l’Afrique noire. Au XIXème siècle, il devient le premier port du pays et l’est toujours.
Avec le développement des échanges maritimes, Casablanca trouve son identité : celle du commerce et des affaires. L’argent, l’envie de faire fortune ou de faire fructifier la sienne attirent ici une population cosmopolite constituée de Marocains musulmans de l’intérieur, de Marocains juifs de la côte et d’Européens.
C’est avec la mise en place du protectorat français en 1912 et sous l’impulsion visionnaire du Maréchal Lyautey, résident général, que la ville va réellement sortir de terre en dehors de la petite médina.
Casablanca va être pendant la première moitié du XXème siècle un grand laboratoire architectural où les avant-gardes vont s’unir aux motifs marocains ou orientaux. C’est cette page d’histoire, illustrée par ce patrimoine unique, qu’on vient voir aujourd’hui et que des passionnés défendent face à la spéculation immobilière, la dégradation et la pression démographique.