Affaire Benalla : Evolution mitigée de Macron dans les sondages
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Selon cette enquête publiée jeudi, 36% de sondés font confiance à Emmanuel Macron pour affronter efficacement les problèmes qui se posent au pays, un score en hausse de deux points par rapport au mois dernier quand le chef de l’Etat avait touché un plus bas depuis le début de son quinquennat.
Cette évolution n’est cependant pas significative puisqu’elle se situe à l’intérieur d’une marge d’erreur de trois points. En parallèle, 60% de sondés ne font pas confiance au chef de l’Etat, un score stable par rapport à juillet.
L’institut de sondage note que la part de sondés qui ne font « pas du tout confiance » à Emmanuel Macron atteint un sommet depuis le début du quinquennat, et progresse de neuf points en trois mois à 33%. « Cette tendance est le signe d’un durcissement de la défiance parmi ses opposants », note Elabe.
Le Premier ministre Edouard Philippe bénéficie quant à lui d’une part de 35% de sondés lui accordant leur confiance, en hausse de quatre points de pourcentage sur un mois.
L’enquête Elabe pour les Echos et Radio Classique a été réalisée en ligne mardi et mercredi, au moment des dernières auditions du Sénat dans l’affaire Benalla, auprès d’un échantillon représentatif de 1.007 personnes.
Un second sondage publié jeudi mais réalisé plus tôt, à peine une semaine après les révélations du Monde sur Alexandre Benalla le 18 juillet, fait état pour sa part d’un fort recul d’Emmanuel Macron dans l’opinion.
Selon la vague d’août du baromètre YouGov pour Le HuffPost et CNews, l’action du chef de l’Etat réunit 27% d’opinions favorables, en baisse de cinq points par rapport au mois précédent, contre 62% de défavorables.
L’opinion à l’égard du Premier ministre Edouard Philippe reste stable, à 30% d’avis favorables.
Un peu plus de 60% des personnes interrogées par Yougov jugent nécessaire qu’Emmanuel Macron soit auditionné par les commissions d’enquête de l’Assemblée ou du Sénat et 74% estiment trop tardif le licenciement d’Alexandre Benalla.
L’affaire est qualifié de « crise politique » par un quart (24%) des sondés, d' »affaire d’Etat » par 37% d’entre eux, tandis que 28% estiment qu’il ne s’agit que d’un « fait divers ». Pour 38% de sondés, l’affaire Benalla a changé en mal leur perception d’Emmanuel Macron.
Ce sondage a été effectué en ligne du 25 au 26 juillet selon la méthode des quotas auprès d’un échantillon représentatif de 1.017 personnes.