Altran veut créer une quinzaine de centres d’excellence à l’offshore  au Maroc, Inde, Roumanie et Portugal. 

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Altran vient de présenter son plan stratégique à horizon 2020. Les objectifs du numéro un européen du conseil et de l’ingénierie en innovation technologique seraient-ils trop ambitieux ?
Le leader européen de l’ingénierie et du conseil en haute technologie Altran a dévoilé son plan stratégique à horizon 2020. Dominique Cerrutti, son nouveau patron depuis le départ de Philippe Salle pour Elior, se veut ambitieux en tablant sur un chiffre d’affaires de 3 milliards d’euros (contre 2 milliards prévus en 2015), sur une marge opérationnelle courante de 13% (contre 9,5% estimé) et sur la génération de flux nets de trésorerie équivalents à 7% du chiffre d’affaires.
Dans le détail, le groupe s’appuie sur la montée en puissance du marché de l’externalisation de la recherche et développement appelé à croître en moyenne de 9% à 10% par an pour atteindre 220 milliards d’euros (contre 130 milliards actuellement) et sur une consolidation du secteur pour saisir des opportunités de croissance externe. En interne, l’objectif est d’offrir davantage de valeur ajoutée aux clients en créant une quinzaine de centres d’excellence repartis un peu partout dans le monde et d’accentuer l’industrialisation de la production grâce à un recours accru à l’offshore dans des pays comme l’Inde, la Roumanie, le Maroc et le Portugal. Pour l’instant, cela ne concerne que 2200 salariés du groupe mais l’idée est que l’offshore regroupe à terme 10.000 personnes et représente 15% du chiffre d’affaires.
En matière de croissance externe, le groupe souhaite concentrer ses recherches sur trois pays en particulier : les Etats-Unis, l’Allemagne et l’Inde où pour l’instant il est encore peu exposé avec un chiffre d’affaires global de 300 millions correspondant à 15% de son activité. L’objectif est de tripler ce volume de facturations et de monter à 30% de l’activité. Doté d’un bilan très solide avec un gearing inférieur à 30% des fonds propres et d’une volonté d’extérioriser l’équivalent de 7% du chiffre d’affaires en flux nets de trésorerie, Altran a les moyens de ses ambitions sans faire appel au marché.
Si l’objectif d’un chiffre d’affaires de 3 milliards d’euros paraît crédible, celui visant une marge opérationnelle courante de 13% nous paraît très ambitieux. Rappelons que le groupe ne devrait pas atteindre cette année le niveau de 11% qu’il s’était fixé dans le précédent plan en raison de difficultés en Allemagne. Par ailleurs, la mise en place du nouveau programme devrait générer des coûts susceptibles de peser sur les deux prochains exercices. Le titre pourrait ainsi manquer de catalyseurs dans l’immédiat mais nous confirmons notre avis « plutôt positif » dans une optique de long terme.

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