Augmentation des subventions aux partis pour financer les missions de réflexion et d’innovation
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L’affectation d’une partie du soutien public accordé aux partis politiques à des missions de réflexion, d’analyse et d’innovation leur permettra de devenir de « véritables acteurs » de l’élaboration des politiques publiques, a assuré le professeur des relations internationales à l’Université d’Al Aïn des Sciences et des technologies d’Abou Dhabi, Said Seddiki.
Dans une déclaration à la MAP, en réaction au discours prononcé par SM le Roi Mohammed VI, devant les membres des deux Chambres du Parlement à l’occasion de l’ouverture de la 1-ère session de la 3-ème année législative de la 10-ème législature, M. Seddiki a relevé que cette démarche fera des formations politiques de véritables acteurs des politiques publiques, au lieu d’attendre les projets et initiatives émanant du pouvoir exécutif.
« Les partis sont désormais appelés à s’ouvrir sur les compétences non partisanes, en tirant profit de leur expérience en matière d’élaboration d’études et de programmes relatifs aux défis sociaux, économiques et politiques qu’affronte la société marocaine », a-t-il dit, faisant observer que « le constat actuel est que les partis politiques sont incapables de produire des études approfondies pour résoudre les problèmes économiques et sociaux auxquels le Maroc fait face, notamment la pauvreté, l’immigration et la violence sociale ».
Il a souligné, dans ce sens, que la faiblesse de la démocratie interne au sein des partis politiques, le renouvellement délicat de leurs élites, outre leur budget modeste et leurs structures organisationnelles asthéniques, impactent sérieusement l’action des partis politiques, ce qui se répercute, selon lui, sur la qualité de leur représentativité à l’hémicycle, notant que la modernisation des moyens d’action de ces formations confortera leur place sur l’échiquier politique marocain et leur permettra de participer positivement au processus de réforme.
M. Seddiki s’est également attardé sur le rôle assigné aux parlementaires de contribuer au processus de réformes via leurs propositions et leur contrôle de l’action du gouvernement, appelant dans ce sens les représentants de la nation à innover et à être porteurs de visions à même de consolider le processus de réforme.