Ça s’est passé en 2015 : la fin de l’âge d’or des smartphones
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En 2015, la croissance du secteur a été de 9,8 % contre 27,7 % en 2014 et 39,2 % en 2013 selon le cabinet IDC qui prévoit seulement 4,7 % en 2019.
Ce n’est encore qu’une baisse de la hausse, mais la tendance est structurelle : les ventes de smartphones ont augmenté de 9,8 % sur un an en 2015, après une croissance de 27,7 % en 2014 et de 39,2 % en 2013, selon les données du cabinet IDC. Ce dernier estime que ce chiffre va continuer de diminuer dans les années à venir jusqu’à tomber à 4,7 % en 2019.
Un ralentissement qui fait se braquer tous les regards sur la première capitalisation boursière du monde : Apple. Après s’être cet été, le groupe de Cupertino est brièvement repassé en dessous des 600 milliards en fin de semaine dernière et voit se rapprocher Google (520 milliards).
La raison ? Les investisseurs doutent de la capacité de la firme à la pomme à maintenir et surtout à augmenter la cadence de ventes de l’’iPhone, son produit phare et vache-à-lait. Ce qu’Apple a toujours réussi à faire jusqu’à maintenant depuis le lancement de l’iPhone en 2007.
Mais si cette période dorée de croissance à deux chiffres du marché des smartphones semble révolue, il ne faut toutefois pas enterrer ce produit trop rapidement. Le secteur demeure en croissance, ce dont ne peuvent se targuer PC et tablettes.
Squelette de la vie connectée
Surtout, l’avènement des objets connectés ne va faire que renforcer sa toute-puissance en le transformant en squelette de la vie connectée. Si les premiers « aspirent » les données via les capteurs dont ils sont équipés, ce sont les smartphones qui recueillent, stockent et analysent celles-ci.
A titre d’illustration, le thermostat connecté de Nest est programmable et réglable à distance depuis son smartphone, l’Apple Watch ne fonctionne pas sans un iPhone récent et tous les bracelets connectés sont également reliés à des applications tournant sous smartphone
« Si lorsqu’on est chez soi, c’est la box qui joue le rôle de point central de la connexion, en déplacement, le smartphone est devenu le hub de connexion de tout un chacun », expliquait Jérôme Colin – spécialiste des questions télécoms, média et Internet au sein du cabinet de conseil Roland Berger – aux « Echos » il y a quelques mois . Ce qui explique pourquoi les fabricants de smartphones continuent de se démener pour lancer de nouveaux modèles bien qu’Apple s’arroge 94 % des profits du secteur.