Canada : une semaine après s’être déclaré, l’incendie de l’Alberta progresse toujours
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Fatigués et démoralisés par des jours de vaine lutte contre ce qu’ils appellent « la bête », les pompiers reconnaissent que ce gigantesque incendie s’éteindra de lui-même.
Le gigantesque incendie qui s’est déclaré le 1er mai près de la ville de Fort McMurray, dans le nord de la province canadienne de l’Alberta, progressait toujours, dimanche 8 mai. Les quelque 100 000 personnes qui ont été évacuées ces derniers jours risquent de devoir patienter encore longtemps avant depouvoir rentrer chez elles, des quartiers entiers de la ville pétrolière ayant été réduits en cendres.
Dimanche, les feux semblaient prendre la direction du sud-est, s’éloignant ainsi de Fort McMurray. Ils pourraient atteindre la frontière avec la province voisine de la Saskatchewan, située à environ 60 km, selon Travis Fairweather, porte-parole des services d’incendie. Les vents continuent à attiser les flammes mais la pluie et la baisse des températures attendues pour la fin de journée pourraient toutefois permettre de ralentir la course de l’incendie. « Ces deux éléments devraient nous aider », a souligné Travis Fairweather.
« La bête » avance toujours
Fatigués et démoralisés par des jours de vaine lutte contre ce qu’ils appellent« la bête », les pompiers reconnaissent que ce gigantesque incendie s’éteindra de lui-même. « A moins d’avoir un important épisode de pluies de 100 mm, nous nous attendons à aller lutter contre le feu dans les secteurs forestiers pendant les prochains mois et ce n’est pas inhabituel avec des incendies aussi énormes », a reconnu Chad Morrisson, directeur du service des incendies de l’Alberta. Les autorités ont recommandé aux milliers d’évacués hébergés dans les villes alentours de se rendre dans des villes comme Calgary, où les services de santé et les services sociaux seront mieux armés pour les soutenir. Parmi ces évacués, une certaine exaspération se fait sentir devant le manque d’informations. « Nous savons par vos appels que vous êtes frustrés de ne pas avoir d’informations sur vos maisons. Nous travaillons d’arrache-pied là-dessus, c’est un processus compliqué », a réagi le chef des services des incendies, Darby Allen.