CSEFRS : L’encouragement de l’innovation chez l’acteur éducatif a un impact direct sur la qualité des apprentissages

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L’encouragement de la culture de l’innovation chez l’acteur éducatif a un impact direct sur la qualité des apprentissages et sur la solidité des acquis chez l’apprenant, a indiqué, mardi à Rabat, le président du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique (CSEFRS), Omar Azziman.

S’exprimant à l’ouverture d’un colloque sous le thème « l’innovation éducative et la dynamique de la réforme au Maroc », M. Azziman a souligné que la culture de l’innovation permet à l’apprenant de déployer ses capacités et ses compétences en matière d’innovation et de créativité, tant au niveau de son activité que dans son comportement et ses attitudes.

« Ce colloque doit permettre d’affiner les concepts et les visions, de définir les enjeux de l’innovation et d’évaluer ses retombées sur l’apprenant », a-t-il soutenu, notant que c’est une opportunité pour le partage, l’échange des bonnes pratiques et la consolidation des liens de coopération et de partenariat dans le domaine de l’innovation éducative.

Selon le président du CSEFRS, les expériences vécues ici et là montrent le rôle déterminant de l’innovation dans l’édification d’une société éclairée, construite sur le développement de l’esprit critique, en mesure de capitaliser sur les meilleures contributions intellectuelles et les divers savoirs, dans un monde marqué notamment par l’essor inégalé des technologies et des moyens de communication numériques.

Il a dans le même contexte rappelé que le Royaume dispose depuis 2015 d’une vision stratégique destinée à l’édification à l’horizon 2030 d’une école fondée sur les valeurs de l’équité, de la qualité et de la promotion de l’individu et de la société, une vision dont l’un des leviers déterminants consiste dans l’encouragement de l’innovation en matière éducative.

Pour sa part, le directeur du pôle des études, recherche et appui aux instances du Conseil, Hassan Esmili, a estimé que la tenue du colloque « traduit la ferme volonté du CSEFRS d’accorder à l’innovation en matière d’éducation l’effort de réflexion qui s’impose », soulignant que l’innovation constitue un levier essentiel pour l’amélioration de la qualité et la promotion de l’excellence individuelle et de l’intelligence collective.

Il a fait observer que chaque pays dispose d’une approche qui lui est spécifique en matière d’innovation éducative, relevant qu’au cours des débats de cette rencontre, les experts de divers horizons procéderont à l’échange d’expériences et de bonnes pratiques qui touchent de près ou loin au développement des apprentissages. L’élaboration d’une stratégie nationale pour l’innovation est l’un des sujets inscrits à l’agenda de ce colloque, a-t-il ajouté.

André Tricot, professeur chercheur à l’Université de Toulouse-Jean Jaurès, a de son côté estimé que c’est l’innovation qui rend possible la rupture avec des approches et des modalités obsolètes et ouvre la voie à des méthodes et à des savoir-faire plus efficients et mieux adaptés aux réalités.

Les travaux et ateliers de ce colloque contribueront, selon lui, à enrichir l’effort de réflexion collective en vue d’assurer la promotion continuelle de l’école, et de lui permettre ainsi de remplir pleinement les nobles missions qui sont les siennes.

Au programme de cette rencontre de deux jours, figurent des interventions d’académiciens et chercheurs marocains et étrangers sur plusieurs questions se rapportant aux enjeux de l’innovation pédagogique et au rôle de l’acteur éducatif dans un tel processus.

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