Dialogue social : Les syndicalistes ont dit « oui » à Laftit
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Ils ont pendant longtemps refusé les offres, parfois généreuses de l’Exécutif, surtout sous le mandat de Benkirane, nos vaillants syndicalistes ont fini par accepter l’offre légèrement correcte que leur a proposé El Otmani. Bien enveloppé, puisqu’il a été transmise par le très puissant ministre de l’Intérieur, l’offre du Chef du gouvernement est relativement inférieure à l’ancienne proposition faite par son prédécesseur a été finalement validée par le consortium syndical mené par Miloudi Moukharek.
Bloqué depuis plusieurs années, le dialogue social tripartite tend enfin vers le dénouement. Les syndicats ont, en effet, donné leur aval à l’offre gouvernementale à l’issue de leur réunion avec le ministre de l’Intérieur, hier jeudi à Rabat. Selon Ennaam Miyara, secrétaire général de l’UGTM, un accord pourrait être signé la semaine prochaine. Il considère que cette dernière réunion avec Laftit constitue un « pas positif ». Cette fois-ci, les centrales syndicales ont lâché du lest en acceptant la hausse de 10% du SMIG et du SMAG sur deux tranches, alors qu’elles réclamaient une hausse générale des salaires, aussi bien dans le secteur public que privé.
Dans la fonction publique, la proposition du gouvernement prévoit une hausse des salaires de 500 DH pour les échelles inférieurs à l’échelle, 10 échellon 5. Avant ce round de rencontres avec Laftit, le gouvernement limitait cette augmentation à 300 DH pour cette catégorie de fonctionnaires. Parallèlement, une augmentation de 400 DH est prévue pour les fonctionnaires à partir de l’échelle 10, échelon 6. Techniquement, cette revalorisation des salaires sera appliquée sur trois tranches. La première augmentation, fixée à 200 DH, sera débloquée le 1er mai prochain, tandis que les deux autres augmentations seront versées respectivement en janvier 2020 et en janvier 2021.
Rappelons que sous Benkirane, l’offre gouvernementale était beaucoup plus généreuse que l’actuelle. En effet, Benkirane avait proposer de relever les salaires dans la fonction publique de 4% sur 4 années, soit une hausse de 1% par an et d’offrir 1.000 dirhams pour chaque naissance en faveur des fonctionnaires.