Journée nationale du don de sang : renforcer laculture du partage
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Par Oumaima Berguig – MAP
La journée nationale du don de sang est à la fois l’occasion de sensibiliser l’opinion publique marocaine à la nécessité vitale de cet acte noble et salvateur pour les personnes qui en ont besoin, ainsi qu’une opportunité pour remercier tous les donneurs de sang volontaires et réguliers au Maroc.
Grâce aux dons de sang des citoyens, des milliers de vies sont sauvées chaque jour dans notre pays. Cet acte d’altruisme est capable d’assurer la qualité, la sécurité et la disponibilité de sang et de produits sanguins pour les nécessiteux.
Célébrée le 05 décembre de chaque année, la journée nationale du don de sang est aussi l’occasion d’éveiller la conscience à l’importance des transfusions de sang et de produits sanguins. Utilisés lors d’actes médicaux et chirurgicaux complexes, ces transfusions aident à prolonger la vie des individus souffrant de maladies mortelles et à améliorer leur qualité de vie. En effet, au niveau national, les besoins en sang augmentent depuis 2012 à une fréquence moyenne annuelle de 22%, alors que le nombre de donneurs de sang n’évolue qu’à une fréquence annuelle moyenne de 6%, selon le directeur du Centre national de transfusion sanguine et d’hématologie (CNTSH), Mohamed Benajiba.
»Pensons à ceux qui attendent notre don pour les sauver » est le slogan choisi cette année dans le cadre de la continuité du mot d’ordre avancé par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en juin de cette année, a fait savoir le président de l’Association marocaine des donneurs de sang (AMDS), Farid Belouafi.
Dans une déclaration à la MAP, M. Belouafi a indiqué que cette journée sera marquée par plusieurs activités programmées, notamment des séances d’information, d’éducation et de communication via tous les canaux, une reconnaissance de mérite aux donneurs fidèles, une invitation aux ONG citoyennes pour l’implication de leurs volontaires, outre l’organisation de tables rondes médiatisées.
Ce programme d’activités vise la réalisation de l’autosuffisance dans notre pays, en cherchant à augmenter l’indice de générosité auprès du grand public afin d’approcher le taux de 1% et à satisfaire toutes les demandes de sang, a-t-il souligné.
M. Belouafi a également précisé que lors des compagnes de recrutement des donneurs de sang, les résultats étaient « très significatifs », notant que l’équilibre de la balance offre/demande ne peut être assuré que par le recrutement de jeunes et leur fidélisation au don.
Yousra, une jeune femme de 25 ans, a confié dans une déclaration à la MAP, qu’elle est fière et heureuse de se porter volontaire chaque année pour donner son sang, mettant en avant l’importance du don de sang en tant qu’action noble et devoir humain qui permet de sauver des vies.
Pour sa part, Amine a déclaré à la MAP qu’en général, la première expérience du don de sang a toujours une connotation particulière. « J’éprouvais indéniablement une certaine angoisse et un stress palpable avant mon premier don, mais cela n’a pas duré parce que tout s’est très bien déroulé au final », a-t-il poursuivi, incitant les jeunes à faire de même et à régulariser leurs dons de sang.
Dans ce sens, il importe également de rappeler la solidarité et la générosité dont les Marocains ont fait preuve suite à l’accident de train survenu en octobre dernier à Bouknadel. Après ce drame, les centres de transfusion sanguine de la capitale ont accueilli des chiffres record de donneurs en signe de solidarité avec les victimes de l’accident. Le nombre de donneurs de sang a enregistré un pic de quelque 120 personnes par jour rien qu’au niveau de l’unité située à Bab El Had, avait précisé à la MAP Chafik Mohamed Najib, médecin responsable d’une unité mobile de don du sang à Rabat, soulignant que le Centre régional de transfusion sanguine de Rabat avait reçu plus de 600 donneurs quotidiennement en ce temps-là. La célébration de cette journée nationale offre l’occasion de promouvoir les valeurs de partage et d’altruisme que représente le don de sang et d’encourager les citoyens, particulièrement les jeunes, à s’impliquer davantage dans cet acte noble afin de construire une société soudée et solidaire.