La modernisation du dispositif juridique, un chantier crucial
3 min read
La modernisation du dispositif juridique dans le domaine des finances et des affaires est un chantier prioritaire à même de renforcer la place du Royaume en tant que destination attractive pour les investissements, a indiqué jeudi à Rabat le ministre de la Justice, Mohamed Aujjar.
S’exprimant à l’ouverture d’un séminaire sur « La notion de l’entrepreneuriat, de la pratique économique à l’adaptation juridique » organisé, deux jours durant, par le ministère en hommage à l’académicien et le juriste marocain Mohammed Drissi Alami Machichi, M. Aujjar a précisé que l’actualisation de ce dispositif permettrait de mettre en place un cadre juridique clair à même de protéger les transactions commerciales et de développer et moderniser l’entreprise marocaine.
Ce chantier, visant le développement de la législation et la mise à jour de l’arsenal juridique, dans le cadre de la dixième législature (2016-2021), est l’un des plus importants dans lequel le Maroc s’est inscrit, à la lumière de l’élargissement du sphère des relations internationales, la mondialisation de l’économie et le transfert rapide des fonds et des richesses, a -il ajouté. La politique gouvernementale se base sur un plan intégré visant la réalisation de plusieurs objectifs, dont le renforcement du climat d’affaires, à travers la mise en place de mécanismes juridiques pour la promotion de l’investissement et l’amélioration de la compétitivité de l’économie nationale, de manière à ce qu’elle occupe la place qui lui sied au niveau international.
De même, a fait remarquer le ministre, cette rencontre se veut une occasion pour rendre hommage à l’académicien Machichi, « un des pionniers de la pensée juridique marocaine et l’une des personnalités qui ont marqué, par leur prouesse, différents domaines ».
Pour sa part, M. Machichi a précisé dans un exposé à cette occasion, que l’approche de l’entrepreneuriat selon une vision juridique requière une grande importance de la part des acteurs juridiques, économiques et sociaux.
Lors du 20ème siècle, la législation marocaine, influencée la législation française, s’est intéressée davantage aux commerçants et aux auto-employés et négligeait presque le concept d’entrepreneuriat, a-t-il affirmé soulignant que la mise à jour des dispositions légales et contractuelles en la matière est à même de renforcer l’application de la loi et encourager les petites entreprises à s’inscrire dans l’économie structurée.
De son côté, le représentant de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Abdelilah Hafidi a affirmé que le Maroc s’est inscrit dans un processus de réforme globale de la justice, appelant à poursuivre les réformes dans le domaine de la pratique économique, en s’inspirant notamment des expériences internationales et des bonnes pratiques, en vue de faire face aux problèmes faisant obstacle au développement de l’entreprise et améliorer le classement du Maroc dans les rapports mondiaux en la matière.
La jurisprudence demeure une source importante en matière de mise à jour du cadre juridique relatif à l’entreprise, de manière à lui permettre de suivre les mutations tous azimuts au niveau national comme à l’international, a-t-il dit, précisant que le droit commercial est amené plus que jamais à s’ouvrir sur son entourage extérieur.
Les travaux de cette conférence se poursuivront pas la présentation de plusieurs exposés, notamment sous les thèmes de « L’entreprise d’un point de vue économique » et « L’entreprise du point de vue des acteurs économiques ».