Le FIAV de Casablanca, une immersion dans le monde des métaverses

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Par Safaa Abouelhouda – MAP

Créé en 1993, le Festival international d’art vidéo (FIAV) de Casablanca est un événement pluridisciplinaire de grande envergure devenu, au fil des années, un rendez-vous incontournable et une référence nationale et internationale dans le domaine des arts vidéo et numériques.

En effet, le festival rassemble chaque année les passionnés du renouveau, de l’inspiration et surtout du métissage art et nouvelles technologies.

Pour sa 28è édition, le FIAV, organisé à l’initiative de la Faculté des lettres et des sciences humaines Ben M’sik, sous le thème « Émigration des arts dans les métaverses », se veut une continuité du projet artistique qui vise l’illustration des différentes formes et types de fusion et d’interaction entre la technologie et l’art.

Avec l’évolution que connaît le monde dans les domaines technologiques et principalement dans le numérique, les artistes ont découvert des outils et des moyens de création, plus efficaces et plus expressifs, qui leur ont ouvert de nouveaux horizons et perspectives d’innovation et de création inédites.

Dans ce sens, l’artiste forme un duo avec la machine pour se lancer dans une nouvelle définition de l’art en tant que traitement de l’information et de l’objet dans les mondes réel et virtuel.

Grâce aux intelligences artificielles (IA) de deep learning, ces nouveaux outils ont permis à l’artiste l’exploration de l’inconscient humain pour produire, par des dialogues quotidiens avec des créatures artificielles dénuées d’âme et de conscience, une richesse infinie d’œuvre artistique exceptionnelle.

Aujourd’hui, les mondes des métaverses ou mondes parallèles utilisant de plus en plus des technologies performantes qui tentent de s’imposer comme substitut aux mondes réels.

Dans ces univers virtuels, les gens peuvent interagir sous la forme d’un avatar et communiquer via une messagerie. Ces métaverses vont-ils vraiment révolutionner nos vies ou s’agit-il simplement d’un effet de mode ?

Cette année, le FIAV revient avec à la clé une riche programmation qui vient répondre à tous les goûts, avec des créations inédites comme les deux performances « L’Audiographe » et « 6 D », réunissant notamment des artistes marocains, français et néerlandais. Mais également, des créations explorant la modélisation tridimensionnelle (3D), la réalité virtuelle (VR), la réalité augmentée (RA) et l’IA.

La programmation de la 28è édition du FIAV explore six performances, dont la performance live média du studio italien FUSE intituler « Dökk », qui a été présentée lors de la cérémonie d’ouverture du festival, la performance « FIELD » de Martin Messier ou encore la performance « Paradise Now-45’ » de Transcultures et les Pépinières européennes de création en collaboration avec Régis cotentin Sonic Dreams.

Les visiteurs pourront également profiter de plusieurs projections d’artistes de renommée tels que « No Lockdown Vidéo Art », qui est une sélection de vidéos sonores d’un collectif d’artistes européens. Ces projections comprennent également une programmation marocaine avec notamment « Skisofrénia-7 », créée par Aaliwice avec une mise en scène de Essam Doukhou.

Les amoureux des nouvelles technologiques pourront jouir des expositions d’œuvres numériques, de réalité augmentée et IA, avec la présentation de « Future of biodata sonification » de Kamel Ghabte, du « Livre secret de l’avatar d’Al Jazari » de Yann Minh, ou encore des « Echos du temps » de Hassan Lahrach.

Cette édition du FIAV propose aussi plusieurs colloques et master-class, animés par un parterre d’artistes nationaux et internationaux, spécialistes des métaverses, de la 3D, de la VR, de la RA et de l’IA.

Ce rendez-vous culturel et artistique permettra au public de découvrir une programmation riche et variée dans plusieurs espaces de Casablanca.

Il s’agit, en l’occurrence de la Faculté des lettres et des sciences humaines Ben M’sik, du Théâtre Mohammed VI, de l’Institut français de Casablanca, du Studio des Arts vivants, de l’American Arts Center, de la Bibliothèque Mohamed Sekkat, de l’Ecole nationale des arts et Métiers et de l’usine Centre d’art Marsem.

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