Le hip-hop a 50 ans: à New York, l’un de ses pionniers lui fait la fête dans le Bronx
2 min read
Adolescent, Grandmaster Flash fut l’un des pionniers, dans le Bronx de New York, du hip-hop qui a révolutionné l’industrie musicale et la mégapole américaine.
De son vrai nom Joseph Saddler, le musicien et producteur américain né à la Barbade il y a 65 ans s’est donné sur une scène en plein air jusque tard vendredi, dans le sud de cet arrondissement du Bronx, emblématique pour les Afro-Américains et le rap né dans les ghettos il y a tout juste un demi-siècle.
« Ce n’est pas un concert, c’est une fête! »
« Ce n’est pas un concert, c’est une fête! », s’est époumoné le sexagénaire devant des centaines de fans extatiques rassemblés dans un parc par une chaude et humide soirée d’été.
Le 50e anniversaire du hip-hop est fixé au 11 août avec un concert géant au Yankee Stadium de New York.
Ce jour de 1973, au rez-de-chaussée d’un logement HLM au 1520 Sedgwick Avenue, dans le Bronx, un DJ d’origine jamaïcaine, Clive Campbell, alias DJ Kool Herc, innove: en faisant tourner le même disque sur deux platines, il isole les séquences de rythmes et percussions et les fait durer dans les enceintes, préfigurant le « breakbeat », composante essentielle de la musique hip-hop.
Séances de graffitis ou de breakdance dans les bibliothèques, « block parties », concerts… de nombreuses autres initiatives fleurissent tout l’été pour célébrer le demi-siècle d’un courant né dans le Bronx pour s’évader de la pauvreté et des discriminations contre les afro-américains et les hispaniques, et devenu un phénomène brassant des milliards de dollars, qui inspire la musique, mais aussi le sport et la mode.