Le train-train quotidien de l’ONCF !
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Par Ali Dib
La ponctualité est la politesse des princes, dit-on sous d’autres cieux, qui ne couvrent certainement pas les têtes des responsables de l’ONCF. Il va sans dire que la satisfaction de client est l’un des indicateurs les plus importants pour mesurer la performance et la fiabilité d’un prestataire. Et qui dit satisfaction, dit d’abord ponctualité. Le capital-temps est un indicateur primordial de la qualité de la gouvernance, lire management.
Les retards quotidiens, répétés et décriés, enregistrés dans le trafic ferroviaire ont été érigés, et ce depuis plusieurs années, en une règle.
Ceci étant, c’est presque toujours « le même théâtre » comme dit l’adage allemand. Autrement dit, emprunter un train est devenu un véritable calvaire voire une aventure pénible pour les voyageurs. Plusieurs parmi eux, à cause des retards fréquents, se retrouvent, faute d’alternative, à gérer des situations délicates sur les plans professionnel et social.
A tire d’exemple, vendredi 26 octobre, le train devant partir à 7h 30 de Rabat-ville n’est arrivé qu’à10h30 à Casa-Port. Une durée qui équivaut à un vol aérien reliant Casa à Paris. Une situation qui a suscité la colère des navetteurs des villes de Bouznika et de Témara qui ont « squatté » les rails pour dire leur grogne. Cet incident n’est pas isolé. Il survient juste après celui de la soirée de jeudi où des usagers du train ont occupé les voies ferrées au niveau de Casa-Port pour dénoncer les retards répétitifs. Il fallait donc une intervention des services de sécurité pour convaincre les protestataires à mettre fin à leur sit-in. Bref, on est encore loin du slogan scandé par les managers de l’ONCF, comme quoi son « ambition est celle de devenir le transporteur de référence au service des citoyens. »