Les Bourses européennes et Wall Street se ressaisissent
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LA CLÔTURE DES BOURSES EUROPÉENNES
Les places financières en Europe et aux États-Unis ont terminé la semaine sur une note positive encouragée par un rebond des prix du pétrole.
Wall Street a fini en hausse avec une progression de 2% de l’indice vedette DJIA et de 1,66% du Nasdaq, qui concentre les valeurs de la high-tech. L’indice élargi S&P500 a lui pris 1,95%.
« C’est un rebond qui s’appuie sur les prix du pétrole (…) et la conviction qu’on était allé trop bas pendant trop longtemps, et qu’il était temps de reprendre son souffle en contrant la tendance » à la baisse enclenchée une semaine plus tôt, a commenté Sam Stovall, chez Standard and Poor’s Capital IQ.
Le prix du baril de pétrole échangé sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) s’est envolé de 12% vendredi sur fond de nouvelles rumeurs d’une baisse de production dans l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
A Londres, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril a monté de 3,30 dollars (+11%) à 33,36 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE).
Le mouvement a aussi gagné les places latino-américaines avec une progression de 2,41% à Buenos Aires et de 1,25% à Sao Paulo. Toronto a pour sa part gagné 2,43%.
Les Bourses européennes ont aussi rebondi vendredi après une semaine d’extrême volatilité, profitant d’une meilleure tenue des banques et du pétrole, en dépit de statistiques moroses en zone euro.
Paris a progressé 2,52%, Londres de 3,08%, Francfort de 2,45%, Milan de 4,70% alors que la Bourse suisse a clôturé sur une hausse de 1,61% et Madrid de 2,25%.
« Les indices européens connaissent un rebond alimenté par le secteur bancaire » et celui de l’énergie, a résumé John Plassard de Mirabaud Securities.
La situation reste toutefois fragile et la question se pose de savoir si la hausse « sera durable », a souligné le courtier Aurel BGC.
L’euro se repliait quant à lui face au billet vert à 1,1255 dollar vendredi vers 21h30 GMT, contre 1,1323 dollar jeudi vers 22H00 GMT.
Seules les places asiatiques sont restées dans le rouge: Tokyo a subi une chute de 4,84% pour tomber sous les 15.000 points, au plus bas depuis octobre 2014. De son côté, Hong Kong a perdu 1,22% à la clôture, alors que les marchés en Chine, à Taïwan et au Vietnam étaient encore fermés vendredi en raison des congés du Nouvel an lunaire.
Hausse des banques et du pétrole –
Concernant la forte volatilité des titres bancaires en Europe ces dernier jours, Christopher Dembik, économiste à Saxo Banque, a estimé que « les craintes ne sont pas complètement infondées mais, clairement, il y a une grande part d’irrationnel ».
Le marché s’interroge sur la solidité financière de certains établissements, qui pourraient être affaiblis par le ralentissement de la croissance mondiale et la généralisation des taux d’intérêt négatifs.
« Les investisseurs manquent toujours de matière pour revenir avec suffisamment de garanties sur les marchés », craignant « notamment la reprise des cotations en Chine » lundi, prévient toutefois le courtier Aurel BGC. Les marchés seront fermés lundi aux Etats-Unis pour cause de jour férié.
Mais si les investisseurs sont désorientés depuis le début de l’année, c’est aussi parce que les banques centrales paraissent de plus en plus démunies pour renverser la donne.
Jasper Lawler, analyste de CMC Markets évoque « la déconcertante perte de confiance dans les banques centrales ».
En tenant un discours très prudent, la présidente de la Banque centrale américaine, Janet Yellen, qui a témoigné mercredi et jeudi devant le Congrès, n’a rien fait pour rassurer les places financières.
Les marchés espèrent que la Banque centrale européenne (BCE) prendra le relais, d’autant qu’elle a promis d’en faire plus pour relancer l’économie lors de sa réunion de mars.