L’UE rejette la demande américaine d’isoler l’Iran
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« Je ne suis pas en mesure de dire si nos efforts vont suffire, mais nous faisons tout ce que nous pouvons pour éviter que l’accord sur le nucléaire avec l’Iran ne meure, car les conséquences seraient catastrophiques pour tous », a-t-elle averti. Le chef de la diplomatie française Jean-Yves le Drian a insisté pour sa part sur « la nécessité de permettre à l’Iran de continuer à vendre son pétrole ».
« L’UE et les autres signataires de l’accord conclu avec Téhéran en 2015, la Chine et la Russie, cherchent un mécanisme financier permettant de garantir à l’Iran la capacité d’exporter son pétrole », a-t-il souligné. Le secteur de l’énergie a fourni 50 milliards de dollars de recettes à l’Etat iranien en 2017, selon les données européennes. Les ressources proviennent essentiellement du pétrole, car les exportation de gaz sont très faibles, 10 milliards de m3 en 2017.
L’Iran exporte 3,8 millions de barils de pétrole par jour. 20% sont achetés par l’UE et 70% par la Chine et d’autres pays d’Asie, d’après les chiffres de l’UE. Les services du commissaire à l’Energie Miguel Arias Canete travaillent sur ce mécanisme et « des propositions sont attendues », a-t-on dit de source diplomatique.
L’euro et non plus le dollar devrait être la devise utilisée pour les transactions sur le pétrole iranien, réglées via des transferts entre les banques centrales européennes et la banque centrale iranienne. Des assurances seront en outre souscrites dans les Etats européens importateurs pour les cargaisons, comme cela se fait en Grèce, en France et en Italie.