Malgré ses inquiétudes, Ghassan est optimiste pour la Lybie
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En dépit d’une situation économique et sécuritaire inquiétante, le Représentant spécial de l’Onu en Libye, le Libanais Ghassan Salamé, maintient son optimisme de voir une solution politique au conflit qui ronge ce pays depuis 2011.
Indicateur d’une amélioration générale de la situation en Libye, Salamé, qui briefait le Conseil de sécurité depuis Tripoli pour la première fois, s’est dit « fier d’annoncer que nous sommes vraiment de retour dans le pays ».
Salamé a fait savoir qu’en outre l’Onu prévoit de rouvrir ses bureaux à Benghazi, ville dévastée par trois ans de conflit armé, et « si les conditions le permettent, rouvrir nos bureaux dans le sud ».
Le responsable onusien s’est également réjoui que les équipes de l’Onu ont pu visiter des régions du pays « où nous n’avons pas mis les pieds depuis quatre ans », soulignant la nécessité d’écouter tous les Libyens.
Si les citoyens libyens font part d’une « grande préoccupation face à la situation économique et politique », M. Salamé a souligné que derrière ces préoccupations l’on entrevoit une « volonté généralisée pour un nouveau départ, ainsi qu’un sens d’optimisme ».
Il ne faut pas se leurrer, non plus, a souligné l’émissaire de l’Onu, qui a également décrit une situation où la corruption est répandue, et les attaques armées et les kidnappings sont une réalité presque quotidienne.
« Cependant, le processus politique doit continuer, sachant que le statu quo est intenable », a-t-il souligné.
De son côté, le représentant de la Libye à l’Onu, Mahdi Saleh Al Majrabi, a souligné que l’Accord politique de Skhirat, signé le 17 décembre 2017, reste l’unique cadre pour mettre un terme au conflit libyen.
Al Majrabi a indiqué que le Haut commissariat aux élections a déjà enregistré plus de la moitié des électeurs éligibles, en préparation aux élections législatives, dont la date sera fixée de concert entre le parlement, le gouvernement et le Conseil supérieur de l’Etat.
Le diplomate libyen a, de son côté, fait état d’une situation sécuritaire et économique déplorable, exhortant les parties au conflit à s’entendre et à placer les intérêts suprême de la Libye au dessus toute autre considération.
Pour sa part, la présidence néerlandaise du Conseil de sécurité pour le mois de mars a, de nouveau, souligné dans une déclaration qu’il n’existe pas de solution militaire au conflit libyen, et que « seul un cadre politique viable est en mesure de mettre fin à la violence en Libye ».