Marche en solidarité avec les meneurs du Hirak
2 min readPlusieurs milliers de manifestants ont pris part dimanche à Casablanca à une marche de solidarité avec les détenus du Hirak du Rif pour dénoncer la condamnation des meneurs du mouvement de qui avait agité le nord du Maroc en 2016 et 2017, appelant à leur libération, a constaté un journaliste de l’AFP.
Selon les autorités locales, ils étaient « quelques centaines de personnes ». La foule, composée de militants de gauche, de syndicalistes et de proches des détenus, a marché pendant plus de deux heures dans le centre de la capitale économique du Maroc, sous l’oeil des forces de l’ordre.
Beaucoup brandissaient des portraits des meneurs du mouvement, des drapeaux amazigh ou symbolisant le Mouvement du 20-Février, la version marocaine des Printemps arabe en 2011, d’autres des pancartes fustigeant un « procès politique ».
« Liberté aux détenus politiques », « Vive le peuple » ou « Cet Etat est corrompu », ont notamment scandé les manifestants venus à l’appel d’organisations de gauche et syndicales.
Le 26 juin, la justice avait condamné 53 activistes formant le noyau dur du mouvement du Hirak à des peines comprises entre un et 20 ans de prison. Nasser Zefzafi, le leader de ce mouvement qui réclamait davantage de développement économique et social dans la région du Rif, et trois de ses compagnons ont notamment écopé de 20 ans pour « atteinte à la sécurité de l’Etat ».
Le journaliste Hamid el Mahdaoui a, lui, été condamné à trois ans d’emprisonnement pour « non dénonciation d’une tentative de nuire à la sécurité intérieure de l’Etat », après sa couverture des événements.
Tous les détenus ont décidé de faire appel, excepté Rabie El Ablak, un activiste originaire d’Al-Hoceïma, en grève de la faim depuis plusieurs semaines.
Les jugements ont suscité des réactions d’incompréhension et d’indignation partout au Maroc et on été largement dénoncés notamment sur les réseaux sociaux. Certains partis politiques ont également dénoncés ces jugements, comme le PPS de Nabil Benabdallah, membre de la coalition gouvernementale.