Mohamed Salah (Liverpool), l’enchanteur, par Philippe Auclair
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Pour Philippe Auclair, Mohamed Salah brille autant par son talent que par ses qualités humaines.
Personne n’a encore comparé Mohammed Salah à un extraterrestre, et espérons que personne ne le fera jamais, car ce serait un contresens absolu. Chaque nouveau but – quatre de plus samedi contre Watford qui font trente-six pour la saison ! – est une preuve de plus de son essentielle humanité. Et pourtant, ces buts, il les a souvent créés seul, ex nihilo, au point que ses dribbles et ses feintes pourraient être rangés au rayon des passes décisives… pour lui-même. Mais les célébrations en solitaire, à d’autres.
Avec lui, le football redevient un partage, avec ses coéquipiers, son coach, ses fans et Dieu. Mo l’enchanteur peut multiplier les tours de magie, ce n’est pas que ça qui l’éloigne de nous, ce serait plutôt l’inverse. C’est donnant-donnant : le bonheur qu’il offre, il le savoure en retour, car son talent est un don dont il se sait aussi le récipiendaire. Chaque expression de joie et de triomphe est une expression de gratitude. Voilà comment il est devenu le symbole d’une équipe de Liverpool fidèle à la parole de Shankly, pour qui il s’agissait d’abord de «rendre les gens heureux». C’est chose faite et refaite, match après match d’une saison magique, à Anfield, en Égypte, dans le monde arabe et dans le monde entier tout court.