Netanyahu et sa femme entendus par la police
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Le chef du gouvernement israélien, Benjamin Netanyahu, a été entendu pendant plusieurs heures vendredi par la police dans le cadre d’une enquête pour corruption présumée impliquant la société Bezeq, principal opérateur des télécommunications en Israël, a annoncé un porte-parole de la police.
La police soupçonne les propriétaires de Bezeq Telecom d’avoir publié des articles favorables au couple Netanyahu sur le site d’informations qu’ils contrôlent en échange de faveurs de la part de l’instance de régulation des télécommunications.
Benjamin Netanyahu, également soupçonnés dans deux autres affaires de corruption, a démenti toute malversation.
La femme du Premier ministre, Sara Netanyahu, a elle aussi été interrogée, dans un commissariat proche de Tel Aviv, ont confirmé la police et son avocat.
Le principal actionnaire de Bezeq Telecom, Shaul Elovitch, est actuellement en garde à vue avec un ancien porte-parole de Netanyahu.
Shlomo Filber, un proche du dirigeant conservateur et ancien directeur général du ministère de la Communication, a également été interpellé dans le cadre de cette enquête et a accepté de coopérer comme témoin du ministère public, indique la presse locale.
Benjamin Netanyahu, au pouvoir depuis 2009 et qui a passé au total 12 ans à la tête du gouvernement depuis 1996, affirme que ces procédures judiciaires sont une « chasse aux sorcières ». Il a annoncé qu’il briguera un cinquième mandat en 2019.
En février, la police avait recommandé la mise en examen de Benjamin Netanyahu dans deux autres affaires de corruption. Le procureur général doit dire s’il suit les recommandations de la police. La décision pourrait prendre plusieurs mois.
Dans la première affaire, baptisée Affaire 1000, il est reproché à Netanyahu d’avoir reçu des cadeaux pour une valeur estimée par les enquêteurs à près de 300.000 dollars de la part de riches hommes d’affaires.
La seconde affaire, baptisée Affaire 2000, concerne une machination pour bénéficier d’une couverture journalistique favorable de la part du principal quotidien israélien en échange de mesures pour réduire la diffusion d’un de ses concurrents.
Pour l’instant, les alliés de la coalition gouvernementale au pouvoir soutiennent Netanyahu, affirmant attendre la décision du procureur général sur la suite éventuelle de la procédure.
Les observateurs politiques estiment que cette position politique pourrait évoluer si les enquêtes visant le Premier ministre continuent de progresser.
Netanyahu a toujours la possibilité de convoquer des élections législatives anticipées afin de bloquer la procédure judiciaire pendant la campagne et rassembler autour de lui sa base électorale conservatrice.