Présentation de « Les Maisons de la vie » de Serge Berdugo
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Le secrétaire général du Conseil des communautés juives du Maroc, Serge Berdugo a présenté, mercredi à Casablanca, son ouvrage « Les Maisons de la vie » lors d’une journée d’étude programmée dans le cadre de la 2ème édition du Festival culturel de la ville de Casablanca.
« La Réhabilitation des Cimetières juifs du Maroc, puise sa source dans la décision de SM le Roi Mohammed VI que Dieu L’assiste et le protège, de sauvegarder tous les lieux de cultes, les cimetières et les sanctuaires du Maroc », a-t-il souligné lors de la présentation de cet ouvrage, à laquelle ont assisté des membres de la communauté juive, des universitaires de différentes confessions et des historiens ainsi que plusieurs figures du monde des arts et de la culture.
En décidant du lancement de « cette action sacrée », SM le Roi Mohammed VI, Commandeur des croyants, « a marqué les cœurs et les esprits et renforcé encore les liens affectifs qui unissent le Trône alaouite à la composante hébraïque de la Nation marocaine », a-t-il ajouté.
La mise en œuvre de cette décision royale a fait l’objet d’une opération de grande envergure, sur une période de près de 4 ans, et a concerné 167 sites, situés dans 40 provinces du Royaume, en milieu urbain et dans le monde rural, a-t-il expliqué.
« La cordialité et le respect, dont nous avons été entourés lors de cette opération de réhabilitation des cimetières juifs, forcent l’admiration et la reconnaissance. C’est l’illustration renouvelée de l’exception marocaine et la preuve irréfragable du climat de tolérance qui prévaut dans le Royaume », a-t-il poursuivi, observant que La réalisation de ce projet « répond aux vœux de tous les Juifs marocains quel que soit leur lieu de résidence ».
Il a, à cet égard, expliqué que la formule consacrée dans la tradition juive pour nommer le cimetière est « La Maison de la Vie », (Beth Ha Hayim), deux mots hébraïques inscrits sur le fronton de chaque cimetière, rappelant le temps de la résurrection des morts, a-t-il expliqué.
Berdugo a, en outre, relevé que « la volonté de réhabiliter ces mémoires permet d’inscrire le passé dans l’avenir. Elle a donné à cette action de réhabilitation des pierres, une forte densité humaine et symbolique tout en rendant manifeste la profondeur de l’enracinement géographique, historique, spirituel et culturel du judaïsme marocain dans la Terre marocaine ».
Initiée dans le cadre de la 2è édition du Festival Culture de Casablanca, par la Fondation du patrimoine culturel Judéo-marocain, en partenariat avec le Conseil de la Ville de Casablanca et l’Association des anciens élèves casablancais du Grand Casablanca, cette journée a été marquée par les interventions d’historiens et universitaires qui ont salué la diversité culturelle et religieuse du Royaume, mettant en relief le thème de cette rencontre « la contribution de la composante juive à la mosaïque culturelle marocaine : Empreinte amazighophone ».
Outre la projection d’un film documentaire de Serge Berdugo, l’assistance a suivi, entre autres, l’exposé du chercheur et politologue, Hassan Aourid, sous le thème « Une nouvelle définition de la marocanité » et de l’universitaire (enseignant à Haïfa), Yossi Chetrit, sous l’intitulé « L’interaction économique et culturelle des communautés juives Amazighophones avec leur environnement Amazigh ».
Le coup d’envoi de cette 2ème édition du Festival culturel de la ville de Casablanca a été donné, mardi soir, dans la métropole, au cours d’une cérémonie solennelle, en présence d’un parterre de personnalités marocaines et étrangères, d’artistes, de diplomates et autres acteurs de la société civile.
Intervenant lors de cette cérémonie, M. André Azoulay, Conseiller de SM le Roi Mohammed VI, a notamment indiqué, que ce Festival « offre à chacun la possibilité de fêter, de reconnaitre et de partager des moments rares et précieux dans un temps où les valeurs spirituelles, religieuses et culturelles désertent beaucoup de rivages autour de nous ».