Rakiya Eddarhem : la promotion de l’entreprenariat, une priorité pour le gouvernement
4 min read
La promotion de l’entreprenariat au Maroc figure au premier rang des priorités du gouvernement en matière d’inclusion, de même que l’intégration des principes de développement durable en tant que composantes de base des stratégies de développement socioéconomique, a souligné, jeudi à Genève, la Secrétaire d’Etat chargée du Commerce extérieur, Rakiya Eddarhem.
S’exprimant lors d’une table ronde ministérielle sur l’entrepreneuriat, organisée au Palais des Nations, dans le cadre du Forum mondial de l’investissement, sous le thème « Politique d’entrepreneuriat: défis et résultats », Mme Eddarhem a relevé que grâce à la vision clairvoyante et au leadership de SM le Roi Mohammed VI, des réformes audacieuses et phares ont été entreprises dans tous les secteurs, en plaçant le développement humain au cœur de l’action et en générant des progrès socio-économiques significatifs, qui ont permis d’ériger le Royaume en modèle dans sa région.
En effet, a-t-elle soutenu, l’économie marocaine diversifiée est restée résiliente, ouverte et en progression constante, à la faveur des plans sectoriels dans les domaines de l’industrie, du tourisme, de l’agriculture, des énergies renouvelables et de la logistique, notant que la croissance du PIB est restée positive même pendant les jours les plus sombres de la crise économique.
De même, le climat des affaires et la stabilité politique du Maroc lui ont permis d’attirer des investissements directs étrangers d’envergure, a-t-elle fait remarquer, relevant que le Maroc, qui aspire à devenir le premier centre financier en Afrique, dispose d’un des cadres réglementaires les plus avancés qui s’aligne sur les normes internationales. Elle a rappelé, dans ce sens, que les banques et autres entreprises marocaines opèrent aujourd’hui dans plus de 20 pays africains.
La nouvelle constitution de 2011 a également donné un nouvel élan à ce processus en consacrant le développement durable comme un droit pour tous les citoyens et en établissant de nouveaux instruments pour une gouvernance démocratique et transparente, ainsi que pour la liberté d’investir, a souligné la Secrétaire d’Etat.
Elle a rappelé que, depuis juin 2017, le Maroc a mis en œuvre sa stratégie nationale de développement durable à l’horizon 2030, fruit de consultations menées dans le cadre d’une participation large et concrète de toutes les parties prenantes.
Compte tenu du fait que cette stratégie repose fondamentalement sur le principe de l’approche participative, la promotion de l’esprit d’entreprise et la participation active des PME ont été identifiées comme des mesures politiques efficaces pour un processus de développement socio-économique global et inclusif, a-t-elle enchaîné.
Elle a mis l’accent, à ce propos, sur la mobilisation des autorités publiques dans le cadre de la Stratégie nationale de développement durable, telle que la déclinaison régionale des stratégies sectorielles dans le cadre de la vision royale d’une régionalisation avancée, l’institutionnalisation de la responsabilité sociale et environnementale des entreprises et de l’investissement socialement responsable.
Elle a souligné, de même, la mise en place d’une réglementation et d’une institution favorables au marché, inclusives et durables, le financement de la transition énergétique vers une économie verte, ainsi que l’appui à la compétitivité et la compétence des PME et très petites entreprises spécialisées dans les activités économiques liées au développement durable.
En outre, plusieurs autres instruments économiques et financiers ont été mis en place, tels que le Fonds national pour la protection de l’environnement et le développement durable, et le fonds d’assainissement et de traitement des eaux usées, a-t-elle poursuivi.
Dans le cadre de ces mesures économiques, institutionnelles, législatives et réglementaires, les autorités publiques se sont engagées à créer un environnement propice à l’esprit d’entreprise, principalement axé sur le soutien aux initiatives d’emploi indépendant, le soutien aux entrepreneurs et la promotion de l’esprit de créativité et d’innovation croissante, a noté Mme Eddarhem.
Dans le même esprit, le Maroc a pris des mesures audacieuses, en particulier dans l’intérêt des PME et très petites entreprises, pour les encourager à renforcer leur compétitivité, garantir leur durabilité et leur performance, ainsi que l’intégration dans les chaînes de valeur régionales et mondiales, a-t-elle précisé.
Elle a fait savoir que la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) a également mis en place son label de responsabilité sociale des entreprises, un label considéré comme une distinction par laquelle elle reconnaît les engagements de ses entreprises membres en matière d’activités commerciales responsables.
La CGEM a également lancé l’Initiative marocaine sur le climat des affaires afin d’intégrer les risques et opportunités liés au climat dans leurs plans de développement, a-t-elle dit.
« Malgré la complexité de nos défis locaux et régionaux, nous continuerons d’encourager l’esprit d’entreprise chez les jeunes et travaillerons également à la création de filières commerciales et entrepreneuriales aux études universitaires, tout en allégeant les procédures administratives » au Maroc, a-t-elle conclu.