Taoufik Bouachrine, insoutenable acharnement contre un homme à terre
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Taoufik Bouachrine, justice, journalisme, Laamrani Abdeltif, droit, maroc, SNPM
Par Maître Laamrani Abdelatif
Ah ! quel spectacle, depuis bientôt 4 mois, et quel tragique et insoutenable acharnement contre un homme à terre dans une cage ! Moi qui ai vécu dans la haine de l’arbitraire, de la cruauté, et de la mauvaise foi, je ne peux réprimer ma solidarité avec lui à défaut de le défendre proprement devant les juges qui l’ont – je le crains- déjà condamné avant dire droit, et in limine litis, en jetant son honneur et celui de sa famille à la boue populaire et à la vindicte de certains journaux à la solde.
Comment ne pas être en colère contre les avocats des fausses victimes, débalant chaque soir les curiosités malsaines puisées non des pièces à conviction fabriquées à la hâte par les bonimenteurs publics, mais de leur imagination malade, détraquant la foule et ameutant les esprits écervelés…
Je veux croire en la bonne foi des magistrats, appelés à juger cet homme libre et de bonnes moeurs jusqu’à ce qu’il soit comme il le dit lui-même dans le collimateur, privé de sa liberté et atteint dans sa dignité et son honneur. Mais quelle tristesse, quelle fétide dégoût nous inspire aujourd’hui notre justice quand des procureurs poursuivent des actes présumés d’atteinte aux bonnes moeurs au titre de « traite des êtres humains » ! (sans respect des règles élémentaires et constitutionnelles du droit pénal) et des avocats se travestissent en inquisiteurs et en bâteleurs en commettant le plus noir des écarts de l’éthique professionnelle, violant allègrement et impunément le secret professionnel, et distribuant en pleine audience injures exécrables et insultes outragantes contre l’inculpé sans défense…
Cette basse besogne est d’autant plus exécrable qu’elle est orchestrée, par des avocats censés être les chantres des droits de l’homme et de la défense, avec Une telle bassesse de moyens, une habitude du mensonge, de la diffamation et de la délation, qui resteront la grande honte de ce procès…
Que gagne-t-on à fabriquer de toutes pièces un dossier criminel contre le journaliste Taoufik Bouachrine, à l’incarcérer, le maltraiter, le priver de ses droits élémentaires à un procès équitable et ses droits de défense, en le jetant aux gémonies dès son premier jour d’arrestetion par un commando de 40 agents de la Brigade Nationale comme s’il s’agissait d’un terroriste fomentant je ne sais quel complot contre la sûreté de l’Etat ?
La vérité finira par éclater au grand jour ! Et ce jour là, les imposteurs aux passions enfièvrées resteront cloués au sol, sur le chemin de croix qu’il se seront construit à force d’avoir ignoré cette évidence !