Une série de mesures pour garantir un enseignement de qualité pour tous

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Le projet de loi cadre N° 51.17 relative au système de l’éducation, de formation et de recherche scientifique prévoit une série de mesures visant à garantir un enseignement de qualité pour tous, a indiqué, lundi à Rabat, le chef du gouvernement, Saad Eddine El Othmani.
En réponse à une question centrale à la Chambre des représentants sur les stratégie du gouvernement en matière de réforme du système national de l’éducation, la formation et la recherche scientifique », à l’occasion de la séance mensuelle consacrée aux questions de politique générale, M. El Othmani a affirmé que ces mesures concernent notamment dans la rénovation des métiers de l’enseignement, de la formation et de la gestion, la restructuration du système de l’éducation, la formation et la recherche scientifique et l’interconnexion entre ses composantes, la révision des approches, programmes et manuels pédagogiques, la réforme de l’enseignement supérieur et la promotion de la recherche scientifique et de l’innovation technologique, ainsi que l’adoption du pluralisme et de l’alternance linguistique et d’un modèle pédagogique orienté vers l’intelligence, développant le sens critique, l’ouverture, l’innovation, la citoyenneté et les valeurs universelles.
M. El Othmani a souligné que SM le Roi Mohammed VI accorde un intérêt particulier à la réforme du système de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique, placée au deuxième rang des priorités après l’intégrité territoriale du Royaume, vu son rôle dans la formation des citoyens de demain et la réalisation d’un développement global et durable.
Malgré l’importance des ressources financières allouées au secteur de l’éducation et de la formation, soit 6% du PIB (la loi de finances de 2018 a alloué 59,2 MMDH à ce secteur, soit 5 MMDH de plus par rapport à 2017), ce secteur fait toujours face à de nombreux défis, notamment ceux liés à la qualité et à la rentabilité, qui demeurent en deçà du niveau requis par rapport à d’autres pays.
Le gouvernement a placé au cœur de ses priorités la mise en œuvre effective, pratique et harmonieux de la Vision stratégique de la réforme du système de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique 2015-2030 « pour une école de l’équité, de la qualité et de la promotion », élaborée par le Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique, a noté M. El Othmani, précisant que le contenu de cette vision stratégique est décliné dans le projet de loi cadre n° 51.17, élaboré conformément aux Hautes Instructions Royales.
Il a également noté que partant du référentiel de réforme prévu par la vision stratégique 2015-2030, le gouvernement a entamé officiellement la mise en œuvre progressive de la réforme, au niveau de différentes composantes du système pédagogique national.
Ainsi, concernant le secteur de l’éducation nationale, a poursuivi M. El Othmani, le plan exécutif pour la période 2017-2021 a mis l’accent sur une série de priorités visant la revalorisation de l’école publique et axées sur la consécration de l’équité et de l’égalité des chances dans l’accès à l’éducation et à la formation, le développement du modèle pédagogique et l’amélioration de la qualité de l’éducation et de la formation, ainsi que la promotion de la gouvernance du système de l’éducation et de la formation et la mobilisation nécessaire autour de la réforme.
Concernant la consécration de l’équité et l’égalité des chances dans l’accès à l’éducation et à la formation, les données statistiques font état d’une amélioration du niveau des indicateurs de scolarisation, depuis le début de la mise en œuvre de la vision stratégique de la réforme, précisant dans ce sens l’amélioration du taux de scolarisation au niveau des trois cycles, pour atteindre 99,1% pour le primaire, 87,6% pour le secondaire-collégial et 66,6% pour le secondaire qualifiant, au titre de l’année 2016-2017.
M. El Othmani a également mis l’accent sur une évolution positive du taux de scolarisation dans l’enseignement primaire, en passant de 45,3% en 2015-2016 à 49,5% (2016-2017), soit une hausse de 2,4 points, en plus du recul du taux de la déperdition scolaire entre 2015-2016 et 2016-2017 pour le primaire (de 1,92% à 1,2%), le secondaire-collégial (de 10,8 % à 10,2 %) et le secondaire qualifiant (de 11,5 % à 9,6 %).
Il a, dans ce sens, mis en exergue les efforts déployés pour l’amélioration de l’offre scolaire, à travers sa diversification de ma manière à répondre aux spécificités territoriales des différentes régions du Royaume et le renforcement du soutien social en faveur de la scolarisation. Dans ce sens, il assuré qu’il sera procédé à l’élargissement de l’infrastructure scolaire, précisant que le nombre total des établissements scolaires a atteint 10.911 (5.946 en milieu rural), soit 78 établissements de plus par rapport à l’année scolaire précédente. L’objectif sera de poursuivre l’élargissement de l’infrastructure tout en maintenant le même rythme, à l’horizon 2020-2021.
De même, M. El Othmani a souligné que le gouvernement continue son action pour la promotion des services de soutien social, tout en améliorant leur qualité et le développement de leurs mécanismes de ciblage, tout en adoptant une discrimination positive au profit des zones rurales, semi-urbaines et sous-équipées, à travers l’Initiative Royale « un Million de cartables », dont le nombre des bénéficiaire a atteint les 4,263 millions élèves, ainsi que d’autres initiatives visant l’amélioration du transport scolaire et des cantines, entre autres.
Le gouvernement veille également à baser ses programmes de coopération internationale, non seulement sur la mobilisation de ressources financières pour soutenir la réforme du système d’éducation et de la formation, mais surtout sur la mise à profit des approches, mécanismes et systèmes adoptés en matière de conception, de mise en œuvre, de suivi et d’évaluation des projets programmés, ainsi que l’implication des parties prenantes dans la prise de décision et dans la gestion des institutions d’éducation et de formation, a de même noté M. El Othmani.
Dans ce contexte, il a ajouté que le projet « Éducation et formation pour l’employabilité » signé par le gouvernement et la Millenium Challenge Corporation (MCC), le 30 novembre 2015 et entré en vigueur le 30 juin 2017, constitue une valeur ajoutée aux réformes entreprises dans ce domaine, d’autant plus que l’élaboration de ce projet s’est effectuée en coordination avec les départements ministériels concernés et avec d’autres institutions et organisations de la société civile, conformément aux Discours Royaux pertinents. Ce projet intervient également en harmonie et en complémentarité avec la vision stratégique 2015-2030 pour la réforme de l’éducation et la Stratégie nationale de la formation professionnelle 2021.
Ce programme, qui a nécessité 220 millions dollar, vise à améliorer l’employabilité de la jeunesse marocaine, en renforçant la qualité et la pertinence des programmes d’enseignement secondaire, de la formation professionnelle et de l’égalité d’accès à même de répondre aux besoins de ce secteur, a ajouté M. El Othmani.
Il a souligné que les activités de l’Enseignement secondaire, l’une des trois composantes de ce projet, est basée sur le lancement de trois projets pilotes qui seront évalués afin d’assurer leur durabilité et leur impact positif sur les populations ciblées, faisant savoir qu’il s’agit du développement d’un modèle intégré d’amélioration des établissements d’enseignement secondaire, du renforcement du système d’évaluation de l’éducation et du système d’information « Massar » ainsi que du développement d’une nouvelle approche de réparation et de maintenance des infrastructures et équipements scolaires.

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