Washington va renforcer sa présence militaire en Australie

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Le pacte de sécurité conclu par l’Australie, le Royaume-Uni et les Etats-Unis permettra notamment à Washington de renforcer sa présence militaire en Australie, et d’y établir des bases logistiques, a indiqué jeudi le ministre australien de la Défense, Peter Dutton.

Le partenariat trilatéral inclut la fourniture de sous-marins américains à propulsion nucléaire à Canberra, et donc la rupture du « contrat du siècle » de fourniture de sous-marins conclu précédemment avec la France, ce qui a provoqué la fureur de Paris.

Le pacte de sécurité prévoit d’autres mesures qui vont « nettement renforcer » la coopération et l’interopérabilité des forces australiennes et américaines, a précisé M. Dutton lors d’une conférence de presse dans le cadre d’entretiens bilatéraux se déroulant à Washington.

L’armée américaine a déjà une présence non-permanente à Darwin au nord de l’Australie où quelque 2.500 soldats du corps des Marines sont chaque année déployés par rotation de quelques centaines pour des exercices.

« Mon souhait est de m’assurer que nous pouvons augmenter les effectifs par rotation », a déclaré M. Dutton. « Nos capacités aériennes seront renforcées, nos capacités maritimes seront renforcées et la posture militaire le sera certainement aussi ».

Sans donner de chiffres, le ministre américain de la Défense, Lloyd Austin, a confirmé au cours de cette conférence de presse commune que les Etats-Unis allaient « élargir (leur) accès et (leur) présence en Australie », au moment où les Etats-Unis cherchent à contenir les ambitions territoriales de la Chine dans la région.

Les deux pays vont également établir en Australie des « capacités communes » de logistique et de maintenance pour les sous-marins que l’Australie va acquérir, et multiplier les exercices conjoints, selon M. Dutton.

L’Australie va également acquérir des missiles de croisière américains Tomahawk, a annoncé le Premier ministre australien Scott Morrison à Canberra.

La Chine a dénoncé le nouveau partenariat trilatéral, estimant qu’il « sape gravement la paix et la stabilité régionales, intensifie la course aux armements et compromet les efforts internationaux de non-prolifération nucléaire ».

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