Xavier Niel voit Telecom Italia comme prédateur et non une cible

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Xavier Niel confie, dans une interview au quotidien italien La Stampa vendredi, qu'il voit Telecom Italia comme un prédateur plutôt qu'une cible et a des idées pour améliorer le groupe qu'il qualifie d'"opérateur fantastique". /photo d'archives/REUTERS/Max Rossi

Xavier Niel confie, dans une interview au quotidien italien La Stampa vendredi, qu’il voit Telecom Italia comme un prédateur plutôt qu’une cible et a des idées pour améliorer le groupe qu’il qualifie d' »opérateur fantastique ».

L’opérateur historique italien est au centre de vives spéculations depuis que le fondateur d’Iliad est potentiellement devenu son deuxième actionnaire, derrière Vivendi, via l’achat de 225 millions d’euros d’options, susceptibles de lui octroyer un peu plus de 15% du capital.

Le groupe de médias français Vivendi en est le premier actionnaire, avec 20,5% du capital, et vient d’obtenir quatre sièges au conseil d’administration.

Dans ses premiers commentaires depuis le rachat des options Télécom Italia, Xavier Niel se définit comme un investisseur industriel et non comme un « traider » financier.

Il ne fait toutefois aucun commentaire sur l’éventualité de convertir ces options en actions ordinaires.

Il estime que le groupe lourdement endetté, qui manque de stratégie claire et est considéré comme une cible potentielle, a « tout ce qu’il faut » pour devenir un agrégateur sur le marché des télécoms en Europe.

« Il semble qu’il y ait une opinion largement partagée selon laquelle (le groupe) devrait être une cible (…) mais je ne le pense pas du tout », a dit le fondateur d’Iliad à La Stampa.

« Il faut donner (à Telecom Italia) la capacité d’investir pour se développer à la fois dans la fibre optique et les réseaux mobiles 4G afin de générer de plus hauts revenus tout en maintenant des tarifs bas », a-t-il ajouté.

Les analystes financiers ont été quelque peu surpris par ces commentaires et disent que Telecom Italia, dont la dette brute s’élève à 38 milliards d’euros, aurait du mal à lancer une offre sur l’un de ses grands rivaux comme Deutsche Telecom, Telefonica, Orange ou Vodafone.

« Il semble plutôt que Niel cherche les faveurs des milieux politiques qui se sont toujours opposés à ce que l’opérateur tombe dans des mains étrangères », souligne Andrea Giuricin, analyste à l’université de Bicocca à Milan.

L’administrateur délégué de l’opérateur italien, Marco Patuano, a soutenu Xavier Niel vendredi, déclarant que ce dernier avait une vision « claire et forte » pour Telecom Italia.

Marco Patuano a également dit qu’il consulterait les autorités en janvier au sujet d’un projet développé avec le spécialiste des réseaux de fibre Metroweb et visant à apporter le très haut débit à 250 villes italiennes.

La Caisse italienne des dépôts a dit jeudi qu’elle n’excluait pas d’investir dans le groupe en cas de succès des discussions avec Metroweb, qu’elle contrôle, sur le déploiement d’un réseau de fibre optique en Italie.

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