Windows 10 : Microsoft offre un sursis, mais les défis techniques persistent pour les utilisateurs

Microsoft a récemment créé la surprise en annonçant une prolongation inattendue du support de sécurité pour Windows 10. Parallèlement, de nombreux utilisateurs, notamment ceux qui migrent vers Windows 11, font face à des problèmes de stabilité qui rappellent que la performance d’un système d’exploitation dépend aussi de la qualité du matériel.

Prolongation gratuite du support pour Windows 10

Alors que la fin du support pour Windows 10 était initialement programmée pour octobre 2025, Microsoft a fait marche arrière. Dans une annonce publiée sur son blog, la firme a révélé que les particuliers pourront bénéficier gratuitement des mises à jour de sécurité étendues (ESU) pendant une année supplémentaire, soit jusqu’au 13 octobre 2026.

Initialement, il était prévu que ce service soit payant, à hauteur d’environ 30 euros, une option qui a visiblement séduit peu d’utilisateurs. Ce revirement stratégique n’est cependant pas sans conditions. Pour activer cette prolongation, les utilisateurs devront, à partir de juillet, choisir l’une des deux options suivantes :

  1. Lier leur compte utilisateur à Windows Backup pour synchroniser leurs données sur le cloud.

  2. Utiliser 1 000 points acquis via le programme Microsoft Rewards, obtenus par exemple en effectuant des recherches régulières sur Bing.

Dans les deux cas, la possession d’un compte Microsoft en ligne est indispensable. Les utilisateurs qui préfèrent un compte local devront toujours s’acquitter des 30 euros pour maintenir leur sécurité. Microsoft insiste sur le fait que cette mesure est une solution temporaire visant à encourager une transition en douceur vers Windows 11, et non une solution à long terme. Seules les mises à jour de sécurité mensuelles seront fournies, sans aucune nouvelle fonctionnalité.

La migration difficile vers Windows 11

Cette décision de Microsoft met en lumière une réalité persistante : l’adoption de Windows 11 reste timide. De nombreux utilisateurs ne perçoivent pas les avantages d’une mise à niveau, tandis que d’autres sont bloqués par les exigences matérielles strictes imposées par Microsoft. Cette situation prolonge un problème de fond, laissant des millions de machines potentiellement vulnérables à terme. Pour les plus avertis, des alternatives gratuites comme Linux, avec ses distributions de plus en plus accessibles, représentent une option viable.

Étude de cas : les mystérieux problèmes de démarrage de Windows 11

Les défis ne concernent pas uniquement ceux qui hésitent à migrer. Un cas récent illustre parfaitement les difficultés que peuvent rencontrer les utilisateurs, même avec une configuration neuve. Un ordinateur assemblé il y a trois mois, équipé d’un SSD Samsung 990 Pro de 2 To comme disque système, a commencé à présenter des dysfonctionnements intermittents.

Le propriétaire a signalé que Windows 11 refusait parfois de démarrer, restant bloqué dans une boucle de redémarrage. À d’autres moments, une ou plusieurs partitions de disque devenaient indétectables, avant de réapparaître lors d’un démarrage ultérieur. L’installation initiale de Windows avait pourtant été réalisée dans les règles de l’art, avec uniquement le SSD NVMe connecté. Trois disques plus anciens (deux SSD et un disque dur mécanique) ont été ajoutés par la suite.

Diagnostic : la piste des câbles et des anciens disques

Une analyse à distance via l’outil CrystalDiskInfo a permis de révéler des pistes sérieuses. Les valeurs SMART ont montré un nombre élevé d’erreurs C7 (CRC UltraDMA) sur l’un des anciens SSD (un Samsung MZ7TD128) ainsi que sur le vieux disque dur (Samsung HD502HI). Ce type d’erreur signale généralement un problème de communication entre le disque et la carte mère.

Les causes les plus probables sont des câbles de données SATA défectueux ou un contrôleur SATA vieillissant sur les disques eux-mêmes. Un câble défaillant, même s’il paraît intact, peut provoquer des interruptions de transfert de données, entraînant des échecs de démarrage et la non-reconnaissance des disques.

D’autres facteurs ont été envisagés :

  • Un firmware obsolète sur le SSD Samsung 990 Pro.

  • Un conflit de démarrage causé par une ancienne installation de Windows encore présente sur l’un des vieux SSD.

  • Un périphérique USB défectueux (hub, souris, câble) qui perturberait le processus de démarrage.

Les premières recommandations ont été de sauvegarder les données du vieux disque dur, de le déconnecter physiquement, de remplacer les câbles SATA et de mettre à jour le firmware du SSD principal. Cette approche méthodique est souvent la clé pour résoudre des problèmes qui, à première vue, semblent liés au logiciel.